Vêt’Affaires ne trouve pas de repreneur

En redressement judiciaire depuis le 23 juillet, l’enseigne d’habillement avait jusqu’au 5 octobre pour trouver des candidats à la reprise ou un partenaire. Alors qu’aucune structure n’a répondu à l’appel, le groupe travaille à la construction d’un plan de continuation.

Ce dernier devrait être prochainement présenté au tribunal de Paris, alors que la période d’observation de l’entreprise court jusqu’au 23 janvier prochain. La conséquence d’une année 2014 désastreuse, « la plus difficile depuis la création de la marque », selon Rémy Lesguer, président du directoire. Les ventes avaient ainsi chuté de 147,2 à 132,1 millions d’euros, tandis que la marge brute était en repli de 52,7 %.

Et la tendance semblait se poursuivre au 1er trimestre, avec une chute de 15 % des ventes, en dépit d’un retour aux fondamentaux. L’entreprise mise en effet sur un retour à l’ADN originel de l’enseigne, composé du triptyque prix, style et qualité.

« Un certain nombre de décisions fondamentales et courageuses auront été prises dont on ne pourra mesurer les premiers effets qu’à partir du deuxième semestre 2015 », expliquait en début d’année la direction. « Après leur effet négatif sur les résultats 2014 et le premier trimestre 2015, les chiffres d’affaires, de fréquentation et les marges devront nous montrer, sur la seconde partie de l’exercice, la justesse de notre analyse, garante de la pérennité de l’entreprise. »

Vêt’Affaires compte aujourd'hui un réseau de 134 magasins. L’enseigne s’est construite autour d’une offre textile à bas prix, quelque 80 % des vêtements vendus étant à ce jour proposés à moins de 5 euros. En 2013, l’entreprise a pris le pari de proposer des produits de marques, accueillant ainsi des produits Diesel, Nike, Adidas, Lee Cooper ou encore Hello Kitty. Mais la même année, le conseil de surveillance révoquait le directeur général, André Picard, face aux mauvais résultats.

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