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23 juil. 2013
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Yan Aerts (Mexx): "L'impact de la crise est bien plus fort que celui de la météo"

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23 juil. 2013

Mexx, qui passera cette année le cap des 600 magasins gérés par des partenaires, a exposé au salon berlinois Panorama. Vice-président en charge des ventes depuis un an, Yan Aerts travaille pour l'enseigne néerlandaise depuis plus de 12 ans. Il nous livre son regard sur le secteur du moyen de gamme et le rôle futur du magasin physique.

Yan Aerts sur son stand au Panorama Berlin


FashionMag: Qu’observez-vous dans le milieu de gamme, là où se positionnent Mexx ainsi que de nombreux exposants du Panorama?
Yan Aerts: Dans le milieu de gamme, nous assistons à une scission en quelque sorte entre les marques qui ont décidé de monter en gamme et celles qui ont opté pour la fast fashion. En tant que marque, nous avons décidé de monter légèrement en gamme, cela se voit à certains produits et à notre concept de boutique. Nous gardons les prix d’entrée qui sont les nôtres mais ajoutons des produits un peu plus chers en raison de leur style et de leur qualité.

FM: Et vos concurrents actuellement?
YA: Nous avons souvent les héros locaux comme voisins. Ainsi en France, Sandro et Maje, en Belgique Essentiel ou River Woods. Dans le milieu de gamme, les héros locaux sont les vrais héros. Mexx a encore cette force d’être une marque globale.

FM: De nombreuses enseignes ont connu des difficultés. Quel rôle joue concrètement le magasin à l’ère d’Internet?
YA: Si on observe la musique, le business a glissé du CD, du support musical, au concert, à l’événement musical. C'est logique en raison de la possibilité de télécharger. C’est un peu pareil dans la mode. Le magasin doit être dynamisé. Cet été, nous avons ainsi organisé des flashmobs dans nos magasins. Ceux-ci doivent être des lieux d‘animation. Leur côté fonctionnel, soit l’achat, c’est jouable sur Internet depuis chez soi. Le service et l’offre font la différence.

FM: Et la situation aujourd’hui, avec une météo qui joue des tours?
YA: En toute honnêteté, on n’a pas senti la météo mais on a senti la crise. On ne se rend pas compte à quel point la zone euro est en crise. Nous sommes en baisse au sein de la zone euro et en progression à l’extérieur. En Norvège, en Suède, nous avons cartonné. En Russie, nous avons une croissance à deux chiffres alors que la météo y était exécrable aussi en mars. L'impact de la crise es bien plus fort que celui de la météo. La nature avait un mois de décalage partout.

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