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17 oct. 2019
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Zoom sur six créateurs prometteurs repérés en marge de la Fashion Week de Paris

Publié le
17 oct. 2019

En marge des défilés de la dernière Fashion Week Parisienne,qui a animé la capitale du 23 septembre au 1er octobre, les traditionnels showrooms présentaient aux acheteurs et à la presse une nouvelle génération de créateurs. Focus sur les marques s’étant particulièrement démarquées.

1 - Matty Bovan

Matty Bovan DR


Pour sa 12ème édition, le London Show Rooms présentait rue de la Roquette sa sélection de créateurs. Une quinzaine de designers étaient au rendez-vous avec en vedette le Britannique Duran Lantink et l’Anglais Matty Bovan. Défilant à Londres mi-septembre dans le cadre de la Fashion Week, le créateur britannique punk-drag-queer-pop-kitch, diplômé de Central Saint Martins en 2015 et récompensé du Prix Diplômés LVMH, creuse son sillon depuis quelques saisons.

Soutenu par Marc Jacobs et la styliste Katie Grand à ses débuts, Matty Bovan présentait sa collection défilé, soit un patchwork de matières et d’imprimés mixés sur quelques robes de courtisanes aux dimensions extravagantes, des jeux de superpositions ultra-colorés et quelques ensembles plus portables mixant street et workwear


2 - Alice Archer

Alice Archer DR


Diplômée elle aussi de Central Saint Martins, la créatrice Alice Archer part se spécialiser sur la broderie, collabore pour l’artiste Tracey Emin en produisant ses œuvres d’art brodées à la main avant d’intégrer l’équipe de design de Dries Van Noten.

Soutenue dans son développement par Simon Burstein, ancien vice-président de la maison Sonia Rykiel et aujourd’hui à la tête des magasins The Place London (à Londres et Paris), la jeune créatrice propose des collections de prêt-à-porter aux pièces associant à la fois broderies traditionnelle et numérique, et impression.

Un travail minutieux décliné sur de nombreuses robes d’été et de soirée, jouant souvent la transparence, et  sur quelques vestes kimonos de soie. Outre la présence chez The Place London, Alice Archer est également vendue dans une dizaine de points de vente dont Barneys à New York et au sein de l’Hôtel Bulgari de Dubaï. 

3 - Rave Review

Rave Review DR


L’événement organisé à l’Institut suédois dans le Marais présentait cette année neuf créateurs émergents fraîchement diplômés du Beckmans College of Design de Stockholm. Des noms encore inconnus, certains déjà remarqués à l’instar du créateur Fo Phan, récemment nommé aux Vogue Talents 2019, tous accompagnés de deux anciens élèves à la tête des labels Per Götesson (marque dédiée à l’homme) et Rave Review.

Fondée en 2017 par Josephine Bergqvist et Livia Schück, cette dernière griffe propose un vestiaire intégralement réalisé à partir de vêtements de seconde main et textiles déjà existants choisis pour leur côté nostalgique et désincarné des tendances de mode. Pour leur collection printemps-été 2020, le duo s’illustre ainsi avec une série de robes et trenchs, des manteaux combinant imprimés lunaires et floraux et autres pièces déstructurées. 
 

4 - Natures of Conflict

Natures of Conflict DR


Au Dach Showroom, qui réunit les créateurs émergents d’Allemagne, Suisse et Autriche, la marque originaire de Vienne Natures of Conflict exposait pour la première fois à Paris. Inspiré par l’uniforme et l’héritage workwear, le duo composé par Nora Berger et Kathrin Lugbauer – toutes deux formées à l’Université des arts appliqués de Vienne – met en avant depuis 2008 des collections intemporelles, auxquelles elles attribuent des numéros.

Une série de pièces privilégiant les belles matières et les imprimés, toujours inspirées par l’uniforme et par une touche contemporaine et sophistiquée.


5 - IA London

IA London DR


Au Nob Showroom, qui réunissait une vingtaine de designers internationaux (France, Allemagne, Malaisie, Chine, Belgique, Russie, Italie, Japon), dont Bernhard Willhelm et le récent gagnant du Prix LVMH, Thebe Magugu, d’autres marques tentaient de se faire une place à l’image de IA London, définie comme "label artistique avant-gardiste".

Créée par la Britannique Ira Iceberg en 2017, IA London parie sur l’imprimé écologique à partir d’œuvres peintes par la créatrice et imprimées ensuite numériquement sur chaque modèle. Des créations venant couvrir pantalons, vestes kimonos, manteaux, jupes, robes et tee-shirts dans un esprit collage.

Sur fond noir, la collection printemps-été 2020 inspirée par l’histoire du Roi Lear (tragédie de William Shakespeare, ndlr) décline des visages venus d’outre-tombe, des figures néo-romantiques, des masques de poupées qui s’associent à des compositions florales… chaque pièce étant personnalisable par les acheteurs. 


6- Dion Lee

Dion Lee DR


Généralement peu visible, la mode australienne trouvait une vitrine à l’Ambassade australienne à Paris en clôture de la Fashion Week parisienne, l’association avec la Woolmark Company permettant la présentation de sept designers originaires du pays des kangourous.

Déjà lancé avec sa marque il y a dix ans, défilant à New York là où il s’est installé l’année dernière, le créateur Dion Lee proposait une sélection au style minimaliste, largement inspirée de l’univers de la lingerie féminine sur une gamme de blanc, beige et couleurs terre, un top bustier seconde peau aux poches fonctionnelles, des variations sur le corset ou sur le porte-jarretelles accordé à de larges bottes, des pantalons fluides, fuselés ou oversize. Une collection contrastée avec les variations kaki militaire, orange ou noir utilisant largement le bandana en robe, top ou pantalon.  

 

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