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19 mars 2018
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Klépierre fait une offre de rachat à Hammerson, qui la refuse

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19 mars 2018

La foncière Klépierre a confirmé ce lundi 19 mars au matin avoir tenté de racheter son concurrent britannique Hammerson, qui a immédiatement refusé sa proposition. Le spécialiste français de l'immobilier commercial doit indiquer au plus tard mi-avril s'il compte relancer une telle opération.


Le chantier des 23 000 m² du Prado, attendu pour le printemps face au Stade Vélodrome de Marseille - Klepierre


Le groupe français a adressé le 8 mars dernier au conseil d’administration de Hammerson « une offre indicative et amicale » pour racheter ses actions au prix de 615 pence (6,98 euros) par action ordinaire, a-t-il confirmé dans un communiqué, après avoir pris connaissance de « récentes rumeurs » sur un tel rapprochement.

Cette opération valorisait le britannique à près de 5 milliards de livres (5,7 milliards d'euros), soit une prime de 40,7 % par rapport au cours de clôture de 437,10 pence par action Hammerson le 16 mars 2018, affirme le document. Mais Hammerson a rejeté cette proposition le lendemain, « moins de 24 heures après l’avoir reçue », a précisé Klépierre.

La foncière devra annoncer, « au plus tard à 17 heures le 16 avril 2018, soit son intention ferme de déposer une offre visant Hammerson (…), soit sa renonciation à déposer une telle offre ». Dans ce cadre, elle pourrait notamment « faire une offre sur Hammerson à tout moment à des conditions moins favorables », a-t-elle indiqué, sans donner davantage de détails. Une annonce qui, le 19 mars au matin, affectait le titre de Klépierre qui a perdu 3,6 % de sa valeur à 33,51 euros, dans un marché en baisse de 0,86 %.

L'ère de la convergence ?

Cette volonté de rapprochement intervient après la spectaculaire annonce du rachat de Westfield par Unibail-Rodamco en décembre dernier. Une opération qui doit permettre au géant européen de l’immobilier commercial d’ajouter un réseau de 35 malls et 6 500 commerces aux Etats-Unis, donnant naissance à un portefeuille mondial de 104 centres commerciaux. L’union des deux sociétés accouche d'une structure évaluée à 61,1 milliards d’euros. De quoi attiser les velléités de convergence parmi les autres acteurs de l’immobilier commercial.

Et notamment Klépierre qui en a les moyens. L'an dernier, le groupe a vu ses revenus locatifs nets des centres commerciaux croître de 3,3 % à périmètre constant à 1,078 milliard d'euros, avec un chiffre d’affaires des commerçants qui a accéléré au second semestre (+3 %) pour ressortir en progression de 2,1 % sur l’année à périmètre constant. Ses centres commerciaux étaient fin 2017 évalués à 23,4 milliards d’euros, en hausse de 4 %. Après l’extension de Val d’Europe l’an passé, l’année en cours va être marquée par celles de Hoog Catharijne à Utrecht et Créteil Soleil, ainsi que par l’inauguration du Prado à Marseille.

Hammerson, qui devrait publier ses résultats 2017 en mai, était pour sa part au 30 juin dernier à la tête d’un portefeuille valorisé à hauteur de 12 milliards d’euros et comptant, outre ses outlets, 23 centres commerciaux et 17 retail parks répartis en Grande-Bretagne, Irlande et France. Dans l’Hexagone, le groupe gère neuf centres commerciaux de taille régionale et dépassant les 100 millions de visiteurs par an, dont Italie Deux (Paris 13e), O’Parinor (Aulnay-sous-Bois), Les Terrasses du Port (Marseille) et Nicétoile (Nice).

Avec AFP

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