Cinq ans après son lancement officiel, Melijoe opère une levée de fonds de 3,5 millions d’euros auprès du fonds d’investissements CM-CIC Capital Privé. Ce dernier devient donc actionnaire de référence. Nathalie Genty, la fondatrice, qui reste également actionnaire de référence, ne souhaite pas communiquer sur la répartition exacte du capital.

Site Melijoe.com

Une opération financière qui va permettre à ce multimarque en ligne dédié à la mode enfantine des 0/16 ans, de référencer de nouvelles marques, de se développer à l’international et surtout d’investir pour la première fois dans la communication et le marketing. Avec à terme l’ambition de devenir le leader européen de la mode enfant multimarque sur Internet. Et pour y parvenir, Nathalie Genty, la fondatrice de Melijoe, mère de "bientôt" quatre enfants, s’est choisi un partenaire expérimenté en matière de e-business. En effet, CM-CIC Capital Privé accompagne notamment les sociétés Spartoo ou encore Deezer. "Nos clientes sont à 99% les mamans", commente Nathalie Genty, qui s'est prise de passion pour la mode enfantine avec la naissance de son premier enfant.

Melijoe, dont la première version Bebeo.com a été lancée en 2000 à l’heure de l’avènement du e-commerce, propose des collections plutôt haut de gamme comme celles de Ikks, Lili Gaufrette, Kenzo, Ralph Lauren, ou encore Junior Gaultier et Little Marc Jacobs. Cet hiver, le site doublera son offre en marques et accueillera une vingtaine de nouvelles griffes, telles que Petit Bateau, Desigual, Dolce & Gabbana ou Scotch and Soda et Guess, et envisage également l’ouverture d’un nouvel espace chaussures ainsi qu’un corner accessoires et décoration, puériculture et jouets. Une version anglaise discrète existe déjà mais deux versions internationales du site devraient être lancées en grande pompe fin 2011, voire début 2012. "Environ 30% du trafic sur notre site vient déjà de l'international", conclut Nathalie Genty. En 2010, le chiffre d'affaires HT s'est élevé à 7 millions, contre 5,4 millions en 2009.

Par Bruno Joly et Sarah Ahssen