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4 juin 2013
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Moa placée en redressement judiciaire

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4 juin 2013

Moa doit faire face à un redressement judiciaire. Avec cette procédure actée le 30 avril dernier, l'enseigne spécialiste de l'accessoire féminin matérialise des difficultés dont le directeur général et cofondateur, Cyrille Tarica, juge qu'elles étaient sous-jacentes. "Le développement de Moa a été très rapide, sur certaines ouvertures de boutiques, l'endettement s'est avéré trop lourd, explique-t-il. Je pense notamment à de nouveaux centres commerciaux dans lesquels nos unités ont mis bien plus de temps qu’escompté pour devenir rentables", précise le dirigeant.

Moa printemps-été 13


Fondée en 2002 par Cyrille Tarica et Sébastien Bismuth, Moa avait vu le groupe Etam entrer à son capital à hauteur de 35% en 2006. Cinq ans plus tard, c'est cette fois Rand Frères qui se joint aux associés en place en tant qu'actionnaire majoritaire. A l'époque déjà, des pertes avaient été enregistrées et cette arrivée ainsi qu'une augmentation de capital devaient permettre à l'enseigne de se relancer plus sainement.

Cyrille Tarica se veut optimiste quant à l'avenir de Moa, estimant pouvoir rectifier la trajectoire avec une restructuration du parc. "Aujourd'hui, l'activité est en hausse, puisque notre chiffre d'affaires, d'une vingtaine de millions d'euros l'an dernier, laissait apparaître une progression de 15% à périmètre comparable, et que nous démarrons 2013 sur cette même tendance", affirme le directeur général. Le parc, qui comprend à ce jour 25 succursales et 10 affiliés en France, ainsi que 25 franchises à l'international, a commencé à être revu depuis plusieurs mois. "Nous avons déjà commencé à restructurer le parc retail en fermant des boutiques en propre, ce que nous allons continuer à faire pour ne garder que les plus performantes, explique Cyrille Tarica. Et, puisque l'enseigne est attractive pour les partenaires, nous allons concentrer notre politique d'ouvertures sur la commission-affiliation et la franchise", poursuit-il.

Le dirigeant affirme qu'il est possible de redonner une seconde jeunesse à Moa, en "l'allégeant d'un héritage du passé trop lourd". "Aujourd'hui, les actionnaires historiques [Etam et lui-même, ndlr] croient en ce projet", conclut Cyrille Tarica, laissant planer le doute sur un éventuel désengagement de Rand Frères et une future redistribution des cartes.

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