Paris Fashion Week : Sonia Rykiel à la rencontre de Niki de Saint Phalle
Au sein de l'École des Beaux-Arts, l'insouciance de Niki de Saint Phalle est allée à la rencontre du chic parisien de la griffe de Saint-Germain-des-Prés Sonia Rykiel, pour un défilé optimiste et séduisant.

« Peu de gens réalisent que Niki et Sonia sont nées la même année – en 1930 – et pour cette raison je souhaitais transmettre l'image des femmes créatrices et leur influence », a ainsi expliqué Julie de Libran, la directrice de la création de Sonia Rykiel.
Niki de Saint Phalle, connue du grand public notamment pour la fontaine Stravinsky du Centre Pompidou, qu'elle a imaginée avec Jean Tinguely, aurait adoré ces créations. Une vision joyeuse, comme avec ces mini-robes en éponge et velours façon Babouchka, un clin d'œil aux origines russes de Sonia Rykiel, si souvent oubliées.

Mais surtout, il était question de la manière dont Julie de Libran a réinventé les tricots de la maison – avec des hauts torsadés très funky ou de magnifiques sweaters en laine Aran coupés comme de petites armures de samouraï. Et la créatrice n'a pas oublié un autre leitmotiv de Sonia Rykiel, les plumes, que l'on retrouve aussi bien sur de grosses vestes que sur des robes de cocktail.
Les vêtements débordent de couleurs, comme l'invitation – l'image d'un documentaire sur Niki de Saint Phalle. Toutefois, la silhouette d'ouverture sort du lot avec un impressionnant manteau blanc ébouriffé, comme l'une de ces super « nanas » qui peuplaient son art.

Des parkas en patchwork, des pantalons de révolutionnaires sans-culottes et des pyjamas hippie à fleurs étaient autant d'échos à la naïveté colorée, que l'on associe aussi bien à Niki de Saint Phalle qu'à Sonia Rykiel. Le tout, avec la touche contemporaine de Julie de Libran – qui, comme la sculptrice, a passé sa jeunesse aux États-Unis, avant de revenir en France, pour le meilleur.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2023 FashionNetwork.com