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18 oct. 2018
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Onward Luxury Group signe un accord de licence avec Samuele Failli

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18 oct. 2018

Onward Luxury Group (OLG) s’associe à un nouveau nom émergent du made in Italy, le designer de chaussures Samuele Failli. La filiale européenne du japonais Onward a signé une licence pour la production et la distribution des collections de souliers féminins haut de gamme du créateur, lui permettant d’accélérer son développement.


Samuele Failli - DR


L’accord porte sur cinq ans renouvelables et sur la possibilité de développer d’autres catégories de produits tels que les sacs, qui devraient être dévoilés lors de la saison prochaine. Un partenariat destiné à évoluer avec une éventuelle prise de participation d’OLG dans la marque.

« Je suis très heureux car cela va me permettre de me concentrer davantage sur la création. Je n’aurai plus à m’occuper de la distribution, ni de la production, hormis les prototypes, que je continue à suivre de près », indique Samuele Failli à FashionNetwork.com. Ce dernier est associé dans son activité au fabricant Exclusive, chausseur réputé spécialisé dans le haut de gamme depuis les années 1960, situé à Castelfranco di Sopra, au sud de Florence, avec qui il travaille et qui est fournisseur également d'OLG. C’est avec les trois propriétaires de cette entreprise que le styliste a créé sa société, Esseffe srl, dont il détient 70 % des parts.

Cet accord de licence va aussi accroître la visibilité du designer de 41 ans, qui a doublé le nombre de ses revendeurs, en passant de 30 à 60 clients depuis qu’OLG a commencé à distribuer sa collection pour le printemps-été 2019. Auparavant géré par un showroom milanais, il bénéficiera désormais des quatre showrooms d’Onward à Milan, Paris, New York et Tokyo.

Samuele Failli est depuis toujours passionné par les chaussures, auxquelles il se consacre depuis près de 20 ans. Après avoir longtemps travaillé pour les grandes maisons, il a fait le grand saut en 2016, présentant sa toute première collection en propre à l’automne-hiver 2017-18, en se positionnant dans le luxe sur le même segment que les nouveaux spécialistes du secteur tels Gianvito Rossi ou Acquazzurra. « Avec cette première collection, je visais les 500 paires, j’en ai vendu 2 000 », glisse-t-il.


Un modèle de la nouvelle collection pour l'été prochain - Samuele Failli


Son expérience se reflète d’emblée dans le confort qu’il est capable d’offrir à ses escarpins à talons vertigineux. Au-delà de la portabilité, ses souliers hyper féminins sont appréciés pour leur originalité, chacun affichant un détail qui fait la différence, mais aussi car ils sont intemporels. « Pour moi, la chaussure doit être merveilleuse, y compris en tant qu’objet. Quand une femme porte mes souliers, elle doit se sentir ultra-belle avec un effet waouh », résume-t-il.

Rien ne destinait pourtant le créateur d’origine toscane à la chaussure, puisqu’il a débuté par les bijoux à la suite de sa formation auprès de la section orfèvrerie de l’Istituto d’Arte di Arezzo, en Toscane. Dans la foulée, il a travaillé pendant trois ans pour le joailler local Treemme.

« Ma mère était couturière, mais j’ai toujours adoré les chaussures. Je les expose même dans ma bibliothèque. J’en suis fou ! A 23 ans, j’ai donc fini par abandonner les bijoux pour étudier à Londres au Central Saint Martins College. Cela a été une expérience fantastique. C’est là que j’ai appris la méthode, une autre manière de penser plus autonome. Tu y apprends à te gérer comme une petite entreprise. Cela a changé ma vie », nous confie-t-il.

Une fois diplômé, Samuele Failli passe un an chez Tom Ford, puis un an chez Jimmy Choo, avant d’être rappelé en Italie par Prada, où il va travailler pendant sept ans sur le produit dans les usines du groupe en Toscane, y apprenant les ficelles du métier. « J’y ai tout fait sauf Church ! De Miu Miu, homme et femme, à Prada femme et Azzedine Alaïa. Talons, coupes, formes, semelles, modélisme, j’ai tout appris. Cela a été ma véritable école », raconte-t-il.


Un autre modèle pour l'été 2019 - Samuele Failli


Mais il finit par céder à nouveau aux sirènes de Londres, retournant chez Tom Ford en 2011. La collaboration s’achève au bout d’un an, le designer se transférant à Paris chez Yves Saint Laurent, qu’il quitte au bout d’un an lors de l’arrivée d’Hedi Slimane.

C’est à ce moment qu’il rejoint Azzedine Alaïa, œuvrant pour la maison parisienne jusqu’à la disparition du couturier en novembre 2017. C’est ce dernier justement qui a encouragé Samuele Failli à se lancer en solo dans le grand bain. Toujours très actif, le créateur travaille également depuis novembre 2016 pour Valentino comme design director pour les chaussures femme, homme et la haute couture.

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