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25 févr. 2021
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Restructuration au Printemps: les syndicats interpellent la direction

Publié le
25 févr. 2021

En novembre dernier, au crépuscule d’une année éprouvante pour les grands magasins, le groupe Printemps annonçait la fermeture de sept de ses points de vente (dont quatre Printemps et trois Citadium). Une décision qui doit entraîner la suppression de 428 postes par le biais de trois PSE envisagés. Trois mois plus tard, les syndicats en présence apostrophent la direction pour obtenir des informations concrètes à propos du plan social, et surtout des objectifs de relance qui ne paraissent à leurs yeux pas compatibles avec les restrictions budgétaires également avancées.


L'impressionnant magasin strasbourgeois, qui doit baisser le rideau - DR


Dans une lettre ouverte adressée au président du groupe depuis octobre 2020, Jean-Marc Bellaiche, les représentants syndicaux disent ainsi constater "des incohérences entre les axes stratégiques présentés pour relancer nos entreprises et les plans de licenciement actuellement en cours de négociations". La feuille de route prévoit selon eux d’externaliser "des fonctions qui sont le cœur du métier pour un grand magasin", ce qui leur fait penser que les réductions d’effectifs pourraient rendre impossible le déploiement de la nouvelle stratégie, "les équipes seront clairement sous-dimensionnées".

Et de poursuivre : "Nous devons vous rappeler qu’un PSE ne peut se résumer à un plan d’économies comme c’est le cas actuellement, et qu’il est inconcevable et inacceptable -comme l’a récemment indiqué la ministre du Travail- que les entreprises ayant bénéficié d’un prêt garanti par l’Etat (PGE) mettent en œuvre une restructuration destructrice d’emplois. Les aides publiques ne doivent pas servir à financer nos licenciements".

La lettre aborde aussi la question des suppressions de points de vente, estimant qu’à court terme, les "coûts de fermeture sont supérieurs aux économies attendues", et qu’à plus long terme, les salariés n’ont pas reçu d’explications leur justifiant que "le plan de relance serait inefficace sur ces magasins". L’alliance syndicale demande donc des réponses à la direction, et que celle-ci présente également aux représentants du personnel "des mesures d’accompagnement décentes".

Elle rappelle également que de nombreux emplois indirects sont eux aussi menacés par cette restructuration, notamment parmi les marques qui possèdent des corners dans les grands magasins visés.

Le groupe Printemps, qui n’a pas présenté ses résultats de l’année 2020, pâtit encore des restrictions sanitaires qui imposent le couvre-feu à 18h et la fermeture des lieux de commerce de plus 20.000 mètres carrés. A titre d'exemple, son concurrent, le groupe Galeries Lafayette, a récemment annoncé avoir perdu 50% de ses revenus l’an dernier.

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